🎶 Ce que les chansons nous disent (vraiment) sur l’argent - Part #1

Hello 👋 moi c’est Hervé Clemenceau

Vous êtes cadre dans la Tech ou le Conseil
Vous avez un bon revenu, un rythme soutenu, des placements

Mais dans un coin de votre esprit, un doute persiste :
👉 Votre patrimoine soutient-il réellement vos projets de vie ?

Moi aussi, je me suis longtemps posé la question

Depuis 25 ans, je vis de l’intérieur les grandes transformations du Software B2B

En parallèle de ma vie pro, en tant qu’investisseur professionnel, j’ai construit un patrimoine diversifié, exposé à l’ensemble des grandes classes d’actifs : actions, immobilier, obligations, or, art, private equity …

Pas un plan parfait dès le départ, mais une méthode. Construite, testée, affinée au fil des années

Avec une règle simple : Skin in the game

Et une conviction : la diversification paie, surtout quand elle est cohérente

Et pour accompagner d’autres profils Tech et Conseil avec le même niveau d’exigence (ils sont déjà +30 à me faire confiance), je me suis formé et certifié auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF)

Abondance 360™, c’est le fruit de ce double regard :
🎯 Une connaissance vécue du quotidien des cadres Tech/Conseil
🔍 Une expertise solide en stratégie patrimoniale

Deux jeudis par mois, je vous envoie cette newsletter gratuite, véritable programme de veille patrimoniale, conçue pour transformer vos revenus en moteur de liberté

Sans bullshit, sans recettes toutes faites

Vous y trouverez :
🔎 Des analyses éclairantes sur les grandes tendances patrimoniales
🧰 Des ressources pratiques que j’ai conçues et testées moi-même
🗂️ Et un accès libre aux archives, pour avancer à votre rythme

Ma promesse : chaque édition vous offre au moins UN levier actionnable pour avancer

Si l’on vous a transféré cette édition et que vous souhaitez vous inscrire, c’est ici

📔 Au programme de cette 15ème édition (un peu réduite en cette période estivale)

📦 Trump affiche la couleur pour l’Europe : ce sera 15%

Le ton est donné. Après des mois de menaces et de négociations, Trump a annoncé un accord avec l’Union européenne : les exportations européennes vers les États-Unis seront désormais taxées à hauteur de 15 %. Un tarif significatif, bien qu’inférieur aux 30 % initialement envisagés, qui concerne des secteurs clés comme l’automobile, le luxe, la chimie ou la pharmacie

En contrepartie, l’UE s’est engagée à acheter davantage de gaz et de pétrole américains, ainsi qu’à renforcer ses investissements dans l’économie américaine. Ce compromis (que beaucoup qualifient de mauvais) vise à éviter une guerre commerciale ouverte, mais il redistribue clairement les cartes du commerce transatlantique

Pour les investisseurs, cette nouvelle donne implique un risque accru sur les marges des grandes entreprises exportatrices européennes, susceptibles de voir leur rentabilité impactée. Elle rappelle aussi, une fois de plus, l’importance de ne pas concentrer son portefeuille uniquement sur une zone géographique ou un secteur. La (vraie) diversification, face aux aléas géopolitiques, n’est plus un luxe, mais une nécessité

📈 Nouveaux records de clôture à Wall Street : le rallye continue

Le S&P 500, le Nasdaq, même le Dow Jones … tous ont signé de nouveaux records de clôture cette semaine, portés par un cocktail bien connu des marchés : des taux d’intérêt (un peu) plus accommodants, une inflation (un peu) mieux orientée et une dynamique IA (très) persistante

Dans le détail, les résultats solides des poids lourds de la Tech (Microsoft, Méta) et les espoirs d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine ont suffi à raviver l’appétit pour le risque. Les investisseurs semblent faire abstraction, pour l’instant, des incertitudes politiques à venir ou de la possible remontée des tensions commerciales

Faut-il suivre le mouvement ? Oui … à condition d’avoir une stratégie claire et une exposition progressive. Ces records rappellent à la fois la puissance du marché actions US, difficile à ignorer dans une allocation, et la nécessité de rester sélectif, diversifié et lucide. Quand tout semble monter, le vrai risque, c’est de croire que cela ne s’arrêtera jamais

🤨 IA : la Chine appelle à un consensus mondial pour concilier progrès et sécurité

Lors du World Artificial Intelligence Conference à Shanghai du 27 juillet 202), le 1er ministre chinois a lancé une proposition ambitieuse : créer une organisation internationale sous leadership chinois pour coordonner la gouvernance de l’IA et encourager un développement ouvert et inclusif, notamment auprès des pays du Sud. L’objectif ? Définir un cadre global faisant le pont entre innovation technologique et principes éthiques, en évitant que l’IA ne devienne le domaine exclusif de quelques grandes puissances ou entreprises. Pékin insiste sur l’importance de règles claires, de prévention des risques et d’une coopération multilatérale. Pour les investisseurs, ce positionnement pourrait conduire à la définition de normes sécurisées et transparentes pour les services d’IA, réduisant ainsi la portée des risques systémiques et ouvrant la voie à un usage plus stable de cette technologie au niveau mondial

On l’a tous remarqué : l’été, on ralentit un peu, beaucoup, passionnément … pas question de débrancher complètement le cerveau. Pour cette série estivale, j’ai décidé d’accorder les finances personnelles … à mes playlists !

Ceux qui me connaissent déjà savent (les autres le découvriront maintenant) que depuis toujours, j’ai une irrésistible attraction pour la musique et un faible pour les textes bien tournés (particulièrement ceux qui cachent des vérités profondes derrière un refrain entêtant). Et si on tend l’oreille, on réalise que l’argent y joue souvent les premiers rôles : désir, manque, tension, rêve, illusion, pouvoir …

Alors, dans cette série estivale en 3 épisodes Abondance (Ah bon, danse !), je vous propose toutes les 2 semaines de décortiquer 3 morceaux autour de l’argent : ce qu’il dit, ce qu’il cache, ce qu’il révèle … Et, bien sûr, ce que ça peut nous apprendre sur notre rapport à nos finances

Bonnes vacances !

🎧 Chanson #1 — Money par Michael Kiwanuka & Tom Misch (2021)

À première écoute, Money groove comme une promenade sous le soleil. Tom Misch à la guitare, Michael Kiwanuka au chant : une alliance soulful, nonchalante, presque moqueuse. Mais comme souvent dans la soul, ce n’est pas parce que c’est doux que c’est creux !

Le vrai thème : l’argent comme théâtre social

Le morceau joue sur un paradoxe : le narrateur n’a pas d’argent (ou prétend ne pas en avoir) et il s’en amuse. Il jette un regard détaché sur ce que l’argent provoque chez les autres : le jugement, l’envie, la comédie sociale. Tout le monde court après, mais peu savent pourquoi. Et ceux qui n’en ont pas sont souvent contraints de faire semblant … ou d’en plaisanter

En filigrane, la chanson dépeint un monde où l’argent ne change pas tant qui l’on est … que la manière dont on est perçu. Et cette perception-là peut devenir un piège, surtout si l’on cherche à y répondre en façade

Ce que ça dit de nos finances personnelles

Dans le monde de la Tech et du Conseil, où les revenus peuvent être élevés et les apparences souvent travaillées (j’y suis depuis +25 ans, je sais de quoi je parle !), cette chanson agit comme un petit électrochoc funky

Car soyons honnêtes :

• Qui n’a jamais ressenti la pression de “vivre à la hauteur” de son job ou de son statut ?

• Qui n’a jamais acheté ou montré quelque chose non pas pour soi, mais pour confirmer une image ?

• Et qui, au fond, maîtrise vraiment ce que l’argent représente dans sa vie, au-delà de son compte-titres ou de son salaire brut ?

👉 Money nous rappelle que le vrai pouvoir, ce n’est pas de montrer qu’on en a, mais de savoir pourquoi on en veut

Aligner ses décisions financières sur ses valeurs personnelles, sur sa propre définition de l’abondance, voilà ce qui distingue une trajectoire choisie d’un simple copier-coller social

🎧 Chanson #2 — Rich Girls par The Virgins (2008)

À la première écoute, Rich Girls déborde d’insolence. Le son est dansant, brut, presque adolescent. C’est l’hymne d’un type désinvolte qui courtise une fille riche, avec l’aplomb de celui qui n’a rien à perdre et probablement pas grand-chose sur son compte en banque

Mais derrière cette désinvolture se cache une mécanique bien huilée : les rapports de pouvoir entre ceux qui ont l’argent … et ceux qui gravitent autour

Le vrai thème : Le capital séduction contre le capital financier

Ce que le narrateur dit, entre les lignes, c’est : “je sais que tu viens d’un monde qui m’échappe, mais je peux te faire vibrer d’une autre manière”

Il transforme son absence de fric en style, son insouciance en charme. C’est le mythe du type cool “qui n’a pas un rond” mais qui attire ceux qui en ont parce qu’il représente l’anti-système, l’authentique, l’instinctif

Mais personne n’est dupe. Ce jeu de séduction, c’est une forme de stratégie d’adaptation face à une inégalité de départ. Et ça pose une question fondamentale :

👉 Peut-on vraiment ignorer l’argent dans une relation quand l’asymétrie est trop forte ?

Ce que ça dit de nos finances personnelles

Chez beaucoup de profils Tech & Conseil, on voit parfois l’inverse : des revenus élevés, mais une forme de culpabilité à parler d’argent avec ses proches (au cousin qui trime pour un salaire juste au dessus du SMIC par exemple), comme si la réussite financière n’était pas légitime, ou devait être compensée par un lifestyle « simple »

Mais Rich Girls met le doigt sur une tension plus profonde : la confusion entre l’argent comme outil de liberté … et l’argent comme condition d’amour, d’estime ou d’acceptation

Alors, des questions simples surgissent :

• Est-on à l’aise avec son niveau de revenus, ou le minimise t’on dans certaines sphères sociales ?

• Nous arrive-t-il de jouer plus modeste par peur d’être jugé, ou au contraire de surjouer une aisance pour se sentir à sa place ?

• Nos décisions financières sont-elles influencées par des dynamiques de statut plus que par des choix personnels assumés ?

Rich Girls n’est pas juste une chanson sur une fille friquée. C’est une parabole moderne sur la manière dont l’argent structure nos relations, même quand on prétend qu’il ne compte pas

Et dans une stratégie patrimoniale aussi il y a un enjeu relationnel : a t’on construit un rapport à l’argent qui nous ressemble … ou qui cherche à séduire ?

🎧 Chanson #3 — Argent trop cher par Téléphone (1982)

Un riff sec, une voix tendue, une batterie qui frappe droit. Argent trop cher n’est pas là pour séduire : c’est une chanson coup de poing. On est en plein cœur des années 80, entre choc pétrolier et financiarisation de l’économie mondiale. Et Téléphone balance une charge virulente contre le pouvoir de l’argent, ou plutôt contre ce qu’il écrase sur son passage

Mais le plus intéressant c’est que la critique ne vise pas l’argent en soi, mais le pouvoir disproportionné qu’on lui accorde. Un thème toujours aussi brûlant … 40 ans plus tard

Bonus : Cette chanson résonne (et fonctionne) toujours autant, je l’ai vérifié la semaine dernière lors du passage de Jean-Louis Aubert aux Arènes de Bayonne 

Le vrai thème : L’argent comme moyen de soumission

“Argent trop cher” dénonce un système où l’argent n’est plus un outil, mais une fin en soi. Un monde où l’on sacrifie tout (les principes, les peuples, l’environnement) pour maintenir la création de richesse. C’est un cri contre la financiarisation déshumanisée, les logiques de profit court-termistes, les inégalités croissantes

Mais au fond, la chanson ne critique pas juste les banques, la spéculation et notre système financier : elle critique notre soumission collective à cette logique. Elle nous dit en écho : “vous croyez contrôler l’argent, mais regardez bien, c’est lui qui vous contrôle”

Ce que ça dit de nos finances personnelles

Tu pourrais te dire : “OK, c’est politique tout ça, mais moi je suis juste un cadre qui bosse dans la Tech ou le Conseil … je n’y peux pas grand chose ! ”

Justement. Ce qui rend cette chanson pertinente, c’est qu’elle renverse la question habituelle : combien ça rapporte ? pour poser celle qu’on évite : qu’est-ce que ça coûte humainement, écologiquement, mentalement ?

Dans la vraie vie, ça donne des choix du quotidien :

• Continuer à bosser sur des jobs/des missions bien payés mais vides de sens ?

• Empiler les investissements pour “sécuriser l’avenir”, quitte à oublier le présent ?

• Optimiser chaque euro … sans jamais se demander pourquoi on court après plus ?

👉 Argent trop cher invite à réintégrer une boussole personnelle dans ses décisions financières

La vraie abondance, c’est peut-être ça : refuser de sacrifier (une part) de sa liberté ou ses valeurs sur l’autel du “plus”

La suite dans les prochains éditions estivales …

Merci 🫶🏼

D’avoir lu cette 15ème édition jusqu’au bout, j’espère qu’elle vous a plu !

📚 Vous pouvez également accéder à toutes les newsletters précédentes

À jeudi, dans deux semaines !

Hervé